[Journée internationale des droits des femmes] Alexandra Lamy engagée auprès des lycées agricoles
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, 80 élèves et apprentis du lycée agricole de La Bretonnière, du Campus Le Buat et de l’AgroCampus de Saint-Germain-en-Laye ont assisté le jeudi 6 mars à la projection du film « Touchées » au Club de l’Etoile, situé à deux pas de l’Arc de Triomphe. Placé sous l’égide de la DGER et soutenu par la DRIAAF, cet événement s’est déroulé en présence de la réalisatrice Alexandra Lamy, engagée de longue date dans la lutte contre les violences sexistes, sexuelles et intrafamiliales. L’enseignement agricole partage également cet engagement à travers diverses actions éducatives positives (https://prevenir-violences.chlorofil.fr/?PagePrincipale). Ces initiatives visent à favoriser le bien-vivre ensemble, à sensibiliser les élèves et apprentis à ces enjeux et à accompagner au mieux les jeunes victimes de violence, tant dans le cadre scolaire qu’en dehors.
Un cinéma coopératif pour un combat universel et quotidien
Accueillis par l’équipe du Club de l’Étoile, premier cinéma coopératif de Paris, les apprenants et les équipes pédagogiques ont débuté la matinée autour d’un petit-déjeuner convivial. Anne Detaille, adjointe à la sous-direction des politiques de formation et de l’éducation de la DGER, a ouvert la séance en rappelant les enjeux fondamentaux de la lutte contre toutes les formes de violences. Soulignant que ces violences concernent toutes les classes d’âge et tous les milieux socioprofessionnels, elle a particulièrement mis l’accent sur la situation des jeunes filles.
À l’issue de la projection, un échange riche et sincère s’est instauré entre la réalisatrice et les jeunes. Alexandra Lamy, avec franchise et sensibilité, a répondu à leurs questions et interrogations, apportant des éclairages engagés et inspirants sur les moyens pour lutter contre les violences. Ce dialogue a permis aux lycéens et apprentis d’approfondir leur compréhension des violences, en particulier intrafamiliales. Si la charge émotionnelle du film a profondément marqué le public, elle a joué un rôle essentiel : libérer la parole, inciter filles et garçons à une prise de conscience collective et les encourager à s’engager activement contre toutes les formes de violence.
Lors de son intervention, Alexandra Lamy a également insisté sur l’importance des gestes et comportements à adopter pour se soutenir mutuellement et se protéger soi-même. Elle a encouragé les jeunes à reconnaître les signes de violence, à être attentifs les uns aux autres et à favoriser la libération de la parole, « afin que la honte change de camp ». Elle a également rappelé les différentes ressources disponibles pour obtenir de l’aide : « Il y a des numéros d’urgence, même si je sais que c’est difficile pour vous, les jeunes, d’appeler. Mais vous pouvez aussi passer par des associations, car il n’est pas toujours évident de se rendre à la gendarmerie ou au commissariat. » (https://www.allo119.gouv.fr ; Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger).
« Un gars, trois filles » vent debout pour faire entendre la voie de la jeunesse agricole

En guise de conclusion, trois jeunes filles et un garçon ont créé la surprise en montant sur scène pour lire des plaidoyers percutants, appelant leur génération à briser le silence, dépasser la honte et prendre position contre ce fléau. À travers leurs mots, ils ont défendu une société plus sereine, égalitaire, fraternelle et adelphale.
Ainsi, Maëliss, élève Bac Professionnel SAPAT (Services aux Personnes et aux Territoires), partage les origines de son texte : « j’ai recherché des informations, des chiffres, sur les violences faites aux femmes. Je suis déjà sensibilisée parce qu’on en parle dans nos filières à travers des cours professionnels. J’ai voulu rédiger un discours sur le sujet car c’est important ».
Sa camarade Evra, quant à elle, explique : « je n’ai pas forcément fait de recherches, c’était surtout avec mes connaissances. Sensibiliser aux conséquences et trouver des moyens pour s’en sortir ».
Elle ajoute : « Nos professeurs sont aussi très sensibles à cette cause, donc c’était une évidence pour moi de m’exprimer sur ce thème ».


À l’issue de cette rencontre riche en émotions et en échanges, Alexandra Lamy a prolongé le moment en se prêtant volontiers au jeu des selfies, pour le plus grand bonheur des jeunes participants.