Nos profs ont du talent !
Yann Calarnou, professeur au club de judo de Montévrain et enseignant d’éducation physique et sportive au Campus de Bougainville, a participé, début novembre, aux championnats du monde vétéran de judo à Las Vegas. Il y a décroché la médaille d’argent.
Courtisé à de nombreuses reprises par la Fédération Française de Judo, Yann Calarnou est un professeur heureux dans l’enseignement agricole et plus particulièrement au Campus de Bougainville. En effet, il a souligné à plusieurs reprises le soutien, l’implication de l’équipe de direction pour faire du sport une discipline noble au cœur des enjeux éducatifs et pédagogique.
Ne boudant pas notre plaisir et notre fierté devant cette jolie performance aux États-Unis, nous sommes allés à sa rencontre. Yann Calarnou s’est prêté avec bonhomie et gentillesse au jeu de l’interview réalisé par Maëlle Martin, nouvellement arrivée au Service Régional de la Formation et du Développement (SRFD), et apprentie en Master de communication.
Maëlle Martin : « Qu’est-ce qui vous a inspiré à devenir professeur de judo ? »
Yann Calarnou : « Je pratique le judo depuis l’âge de 4 ans. Tout en faisant mes études, en tant que sportif de haut niveau, j’avais des horaires aménagés pour pouvoir m’entraîner. Le judo a toujours été une passion, et quand j’étais au PSG Judo, j’ai commencé à donner des cours de judo aux enfants. J’ai toujours voulu être prof d’EPS. J’ai commencé à travailler dans un CFA, celui de La Bretonnière (77), à mi-temps, ce qui me permettait de poursuivre mes entrainements. Progressivement, ma quotité de temps de travail a augmenté, puis j’ai obtenu le concours d’enseignant et j’enseigne à Brie-Comte-Robert depuis de nombreuses années maintenant. Le club de judo où j’interviens, voit certains de leurs professeurs devenir, tout comme moi, enseignant d’EPS, comme Sébastien Roger ».
M.M : « Comment équilibrez-vous votre propre entraînement avec votre rôle de professeur ? »
Y.C : « J’essaie d’avoir un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie sportive. Entre les cours EPS et les cours au club, je m’entraine tout le temps, tous les jours. En tant qu’enseignant, lors des séances, je pratique avec les élèves et cette implication les motive forcément. Aujourd’hui, mon entraînement n’est plus aussi intensif que lorsque j’étais jeune, il s’agit surtout pour moi de m’entretenir ».
M.M : « Quelle est votre approche pour encourager les jeunes à être moins sédentaires et à considérer le sport comme une partie essentielle de leur bien-être ? »
Y.C : « Avant toute chose, dans notre lycée, à Brie-Comte-Robert, nous avons la chance d’avoir du matériel de très bonne qualité ce qui permet de proposer aux élèves et étudiants différentes activités sportives (musculation, crossfit…). Cette offre variée plaît aux jeunes et cela leur permet, en fonction de leurs compétences, de leurs aptitudes, de progresser. Il est essentiel de les valoriser dans ces apprentissages. Mes collègues des lycées de La Bretonnière et de Saint-Germain-en-Laye s’inscrivent dans cette même démarche et sont très investis auprès de leurs jeunes. Le lien Sport et santé est primordial pour nous. Depuis quelques années, je remarque une meilleure hygiène de vie de nos élèves, il y a moins de fumeurs par exemple. De plus, la direction du lycée est particulièrement aidante, impliquée et soutient activement, accompagne nos projets sportifs ».
M.M : « Quelles sont vos aspirations personnelles et professionnelles pour les prochaines années ? »
Y.C : « J’ai décliné à de nombreuses reprises des propositions extérieures, comme celles de la Fédération de Judo. Je suis très bien dans mon rôle de professeur dans le club de Montévrain et dans celui d’enseignant d’EPS au Campus de Bougainville. C’est un environnement, celui de l’enseignement agricole, que j’affectionne particulièrement et envisage nullement de le quitter ».