Présentation des actions en matière d’approvisionnement de proximité en restauration collective

Dans un contexte économique et géographique difficile, les agriculteurs des régions fortement urbanisées comme l’Ile-de-France sont en recherche de débouchés stables et rémunérateurs. Parmi ceux-ci, la restauration collective constitue un réservoir de demande important pour des produits de proximité, en accord avec les demandes nouvelles des consommateurs et les orientations des politiques publiques en matière d’alimentation et de développement rural.

La restauration collective d’Etat et la restauration scolaire font l’objet de l’attention particulière des pouvoirs publics :

  • en matière d’introduction de produits issus de l’agriculture biologique pour la restauration collective d’Etat (l’alinéa E de l’article 48 de la loi d’orientation Grenelle prescrit pour l’Etat de « recourir, pour l’approvisionnement de ses services de restauration collective, à des produits biologiques pour une part représentant 10% des commandes en 2010 et 20% en 2012 »),
  • en matière d’équilibres nutritionnels des repas pour la restauration scolaire.

La DRIAAF travaille sur 2 axes pour contribuer à un approvisionnement diversifié et de qualité pour la restauration collective en Île-de-France :

  1. L’introduction de produits issus de l’agriculture biologique
  2. L’introduction de produits de proximité

L’introduction de produits issus de l’agriculture biologique

La problématique est complexe, entre d’une part les fortes attentes des décideurs publics et d’autre part les difficultés de rémunération et d’organisation des filières et de développement de l’offre en produits biologiques.

Depuis 2004, la filière « pain bio » se structure progressivement, sans prendre à ce jour un véritable essor. Plus généralement, les pouvoirs publics soutiennent le Groupement des Agriculteurs Biologiques d’Île-de-France (GAB) qui met à disposition des gestionnaires un catalogue de produits biologiques interrégionaux afin de pallier le déficit de production francilienne. En effet, il s’agit de faire jouer les complémentarités entre régions françaises pour proposer une offre la plus complète possible.

Outre la production, un sujet clef réside dans la logistique. Le GAB et la FNAB travaillent à l’articulation entre les plate-formes d’approvisionnement bio non franciliennes faisant appel à des régions limitrophes. Une réflexion associant les professionnels de la distribution spécialisée (ex : Biocoop, La Table de Cana) pourra aussi être conduite.

En complément du plan de développement de l’agriculture biologique 2009-2013, la DRIAAF finance la sensibilisation et la formation des professionnels de la restauration y compris dans les lycées agricoles.

L’introduction de produits de proximité

Au-delà de la question logistique, l’enjeu est également de faire très explicitement le lien avec le territoire et de valoriser la proximité, en associant les producteurs franciliens à la démarche.

A titre d’exemple, avec la Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne et 15 exploitants du département produisant un large échantillon de produits, la ville de Nemours a lancé sur l’année scolaire 2009/2010, une opération de « menu 100% du terroir », une fois par mois : 600 repas sont donc établis avec les produits locaux, achetés le mois précédant chaque opération.

La DRIAAF examine actuellement les conditions de déploiement à d’autres villes ou territoires plus étendus, en travaillant sur des produits issus d’aires d’approvisionnement plus ou moins larges.

En particulier, dans le cadre de son groupe de travail régional, la DRIAAF a encadré d’octobre 2010 à novembre 2011 une <art395>, à la fois au niveau régional et à l’échelle de territoires.


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