L’agriculture et la forêt représentent 87 % du territoire du bassin Seine-Normandie
Le bassin Seine-Normandie regroupe le grand bassin hydrographique de la Seine et les bassins des fleuves côtiers normands. L’agriculture et la forêt s’étendent respectivement sur 65 % et 22 %
du territoire du bassin Seine-Normandie. L’agriculture occupe une superficie d’environ 6,1 millions d’hectares. Les exploitations du bassin relèvent pour 41 % des grandes cultures, pour 23 %
d’autres cultures (dont la viticulture) et pour 26 % de l’élevage. La forêt, principalement composée
de feuillus, occupe 2,1 millions d’hectares. Le bois récolté dans les forêts du bassin alimente les filières bois énergie (38 %), bois d’œuvre (35 %) et bois d’industrie (27 %).
Pour en savoir plus :
- Agreste Île-de-France, mémento agricole du bassin Seine-Normandie, octobre 2024
- Fiche territoriale synthétique RA 2020 du bassin Seine-Normandie
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Chiffre | Descriptif | Pour en savoir plus |
La production francilienne de céréales et oléoprotéagineux baisserait de 19 % par rapport à la moyenne des 5 campagnes précédentes | En 2024, la production francilienne de céréales est estimée à 2,31 millions de tonnes (Mt). Avec des rendements en forte baisse sur un an, la production de blé tendre serait de 1,16 Mt et la récolte d’orge de 0,55 Mt. En revanche, la production de maïs grain, évaluée à 0,53 Mt, serait supérieure à la moyenne des cinq campagnes précédentes, malgré une baisse attendue des rendements, du fait de l’augmentation des surfaces cultivées. Les productions de colza et de tournesol sont estimées respectivement à 209 000 t et 30 000 t en 2024, en baisse sur un an, mais stable par rapport à la moyenne quinquennale pour le colza et en hausse pour le tournesol. La production de pois, estimée à 18 000 t, chute de 58 % par rapport à la moyenne quinquennale en raison d’une baisse importante des surfaces – la culture n’ayant pu être menée à son terme à cause des conditions météorologiques – et des rendements, tandis que la féverole s’en sort mieux avec une production à 19 000 t, en hausse de 30 % par rapport à la moyenne quinquennale. | - Agreste Île-de-France, note de conjoncture de septembre 2024 - Agreste, conjoncture – infos rapide grandes cultures, N°2024-113 |
Le volume d’emploi mobilisé par les exploitations agricoles augmente de 4 % en 2022 | En Île-de-France, en 2022, le volume d’emploi mobilisé par les exploitations agricoles est estimé à 8 540 équivalents temps plein (ETP), un niveau en hausse notable par rapport à 2021 (+ 4 %, soit 330 ETP en plus). Cette hausse s’explique par celle de l’emploi salarié (+ 8,2 % pour les ETP salariés permanents et + 11,3 % pour les ETP saisonniers ou occasionnels, y compris ETA et les Cuma). Le volume de travail des chefs d’exploitations et des coexploitants augmente très légèrement (+ 0,2 %) tandis que celui des conjoints et autres actifs non salariés travaillant dans une exploitation agricole poursuit sa décrue tendancielle (- 6,3 % en 2022 et - 8,3 % par an entre 2010 et 2022). L’emploi agricole francilien représente 1,3 % du volume d’emploi agricole en France métropolitaine en 2022. Ce dernier évolue également à la hausse mais de façon moins importante qu’en Île-de-France (+ 1,2 %). Le salaire horaire brut moyen dans les exploitations agricoles franciliennes (y compris apprentis) est de 14,25 euros, en croissance de 3,5 % sur un an (par comparaison, le smic a crû de 3,1 % sur la période). |
Les dossiers Juillet 2024-03 – Estimation d’emploi agricole – Emploi 2022 et estimations provisoires 2023 |
Le chiffre d’affaires des entreprises agroalimentaires franciliennes s’élève à 57 milliards d’euros en 2021 | En 2021, on dénombre 12 561 entreprises implantées en Île-de-France, employant 214 338 salariés dont 92 733 (43 %) sur la région francilienne. La plupart d’entre elles (96 %) sont des entreprises régionales, c’est-à-dire qu’elles emploient plus de 80 % de leurs effectifs sur la région. Presque la moitié (48 %) des entreprises régionales sont spécialisées dans l’artisanat commercial (boulangerie principalement), 39 % dans le commerce de gros et 12 % dans l’industrie agroalimentaire. En 2021, les entreprises régionales ont réalisé en 5,8 milliards d’euros de valeur ajoutée et plus de 57 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le secteur du commerce de gros génère 55 % de la valeur ajoutée et 82 % du chiffre d’affaires régional, l’industrie agroalimentaire 25 % de la valeur ajoutée et 13 % du chiffre d’affaires, l’artisanat commercial 21 % de la valeur ajoutée et 5 % du chiffre d’affaires. L’industrie de la boisson concentre 49 % du chiffre d’affaires de l’industrie agroalimentaire, suivi par l’industrie de la viande (6 % du chiffre d’affaires) et de la boulangerie-pâtisserie industrielle (5 %). L’Île-de-France est la région qui génère le plus de valeur ajoutée dans le secteur du commerce de gros et se positionne en 8ème position pour l’industrie agroalimentaire. | - Chiffres et données n° 2024-02 du 8 mars 2024 - Les industries et le commerce de gros agroalimentaires en 2021 : résultats économiques |
La région Île-de-France représente un cinquième des achats de fruits frais des ménages français | Tandis que l’Île-de-France regroupe 18,8 % de la population française en 2020, la région est responsable de 20,6 % des achats de fruits pour la consommation à domicile à l’échelle nationale. La part de marché de l’Île-de-France dans la consommation nationale est 40 fois plus élevée que dans la production nationale, ce qui impose des flux importants de fruits vers le bassin parisien pour nourrir la population. La production francilienne reste en effet marginale, représentant 0,5 % de la production nationale tant en surface cultivée qu’en volume. La surface de vergers a toutefois tendance à légèrement augmenter (+ 4,1 % entre 2010 et 2020) tirée par une hausse des surfaces en fruits à noyaux et en fruits à coque -principalement au sein d’exploitations non spécialisées en arboriculture qui diversifient leur production- les surfaces en fruits à pépin et petits fruits rouges ayant tendance à se rétracter. | - L’arboriculture en Île-de-France : un petit bassin de production, un grand bassin de consommation. Agreste IDF études mai 2024 n° 2. |
9 % des exploitations agricoles du bassin Seine-Normandie sont équipées pour irriguer | De l’ordre de 9 % des exploitations agricoles du bassin Seine-Normandie sont équipées pour irriguer et leurs surfaces irrigables représentent 7 % de la SAU du bassin (395 301 ha). En 2020, 3 % des surfaces agricoles du bassin ont effectivement été irriguées, dont 90 % correspondent à des grandes cultures (céréales, oléo-protéagineux, cultures industrielles). Les cultures les plus fréquemment irriguées sont toutefois les légumes, fleurs et pépinières : 25 % des surfaces dédiées au maraîchage et à l’horticulture ont été irriguées en 2020. |
- Fiches territoriales thématiques « irrigation ».
Tableaux de données du recensement agricole 2020. |
Les femmes représentent 29 % des actifs agricoles en Île-de-France | En 2020, 29 % des actifs agricoles (hors salariés saisonniers) en Île-de-France sont des femmes. Si cette part est en légère baisse depuis près de 40 ans (- 2,8 points), le statut des femmes dans les exploitations agricoles s’est transformé en profondeur. Près d’une femme sur deux en 2020 est cheffe ou coexploitante, contre un peu plus d’une sur 10 en 1979. Elles représentent aujourd’hui 24,4 % des exploitants agricoles franciliens. Ce taux de féminisation, en deçà de la moyenne nationale (26,2 %), place l’Île-de-France au 10e rang des régions métropolitaines. | - Portrait des femmes dans l’agriculture francilienne. Agreste IDF études mars 2024 n°1.
Portrait des femmes exploitantes dans l’agriculture française. Agreste collection Primeur mars 2024 n°2. |
La récolte de bois commercialisé en Île-de-France en 2022 augmente de 34 % sur un an | En 2022, la récolte de bois commercialisé en Île-de-France s’élève à 358 milliers de m³. Environ 46 % de la récolte est destinée au bois d’œuvre, 40 % au bois destiné à l’énergie et 46 % au bois d’œuvre et 14 % au bois d’industrie. La récolte francilienne progresse de 34 % sur un an, avec une forte augmentation pour le bois d’œuvre (+ 95%) et le bois d’industrie (58 %) et une légère réduction pour le bois énergie (- 5%). La récolte francilienne représente un peu moins de 1 % de la récolte nationale, alors que les forêts franciliennes représentent 1,6 % de la surface de la forêt métropolitaine. | - Mémento Île-de-France 2023
Récolte de bois et production de sciage en 2022. Agreste collection Chiffres et données n°18. Décembre 2023 Inventaire forestier national mémento édition 2023 |
La récolte de tournesol en 2023 : la plus élevée depuis 1995 en Île-de-France | Pour la cinquième année consécutive, la production francilienne de tournesol augmente pour atteindre un niveau inégalé depuis 1995, estimé à 36 837 tonnes. Cette évolution est principalement attribuée à une hausse des surfaces cultivées en tournesol. Alors que cette dernière était de l’ordre de 20 000 ha début des années 1990, elle n’a cessé de diminuer pour atteindre à peine plus de 1 000 ha en 2016. Depuis 2017, les surfaces cultivées en tournesol augmentent à nouveau et atteignent 11 407 ha en 2023. La production francilienne représente 1,8 % de la production nationale de tournesol en 2023. Cette dernière, en hausse de 20 % comparé à 2022, a atteint son niveau le plus élevé depuis 1990. En 2023, la région francilienne a produit 280 820 tonnes de graines oléagineuses. Le tournesol, qui représente 13 % de la production régionale, arrive en deuxième position après le colza. Le tournesol est cultivé pour son huile. Il présente de nombreux atouts agro-économiques et environnementaux qui en font une culture durable et compétitive. |
- Agreste Île-de-France – note de conjoncture Novembre 2023 n°7
Agreste Infos-rapides Grandes cultures - n°09/10 Novembre 2023 n°139 |